Ah, la côte d'Azur...
Ses levers de soleil sur le baie de Cannes,
Son Royal Casino, où deux barrières seulement me séparent de Bond, James Bond.
ET SON PRIX PAUL LANGEVIN !
Vous ai-je dit que Caballero faisait partie de la sélection 2017/2018 des Alpes Maritimes ? Qu'il y a avait plus de 30 collèges participants ? Plus de 500 votants ?
Oui, vraiment, je vous l'ai dit 256 fois ? Vous exagérez les amis, mettons 35 fois...
Le 31 mai, le grand jour est arrivé. Dans le Centre des Congrès de Mandelieu-La-Napoule, les maîtres de cérémonie déclarent ouverte la journée de remise du Prix.
Ils sont presque 600 collégiens et leurs professeurs, le maire, des députés, sénateurs, adjoints à la culture, tout ce qui peut porter costume et tailleur dans les Alpes Maritimes est présent.
Amélie, l'attaché de presse des éditions Samir et moi avons mis nos belles robes pour faire genre "non non, on n'est pas impressionnées, nous on gère ça super bien, vous savez, tous les samedis soirs, on est chez l'ambassadeur"...
En fait, moi, j'ai les pouèt grave, les mains moites, le cœur qui bat à 403.
Toute la matinée, entre les questions aux auteurs présents (Mikael Thévenot, Ahmed Kalouaz, Xavier-Larent Petit) les collégiens vont enchaîner spectacles représentant les cinq livres en lice, vidéos délirantes à base de trailers ou de parodies d'émissions de téléréalité.
Ils se sont lâchés !
J'ai le grand plaisir de revoir via un court duplex skype les élèves du lycée Lyautey de Casablanca et leur professeur Sylvie Santerne !
A un moment, quand faut y aller, faut y aller... Il faut l'annoncer, ce lauréat que les collégiens attendent dans une ambiance de Parc des Princes !
Monsieur Leroy, le maire, fait un beau discours pour remercier et encourager les jeunes qui ont participé. Bernard Brochant, patron de Publicis, attend son tour. Du haut de l'expérience de ses 80 ans, il leur lance "Soyez fous !", recevant une ovation !
ET VOILA ! CABALLERO EST LAUREAT !
(c'était couru d'avance, vu que c'était le seul livre dont le titre rimait avec lauréat. Non ? C'est pas comme ça que ça marche ???)
Bien sûr, je ne suis pas émue du tout, je ne bafouille pas mon discours, je ne mets pas des euh partout...
Si vous voulez voir le désastre, c'est là (clic).
Comme ça, après, vous pouvez dire "vaut mieux qu'elle continue à écrire, vu comment elle parle". Et encore, je n'ai pas chanté !
Avant d'attaquer 290 selfies et plus d'autographes qui m'ont fait croire pendant quelques minutes que j'étais Beyoncé, une jolie photo !
Une interview vidéo, des photos officielles où l'on pourrait penser que j'explique des choses hyper intéressantes, alors que ceux qui me connaissent gloussent à cette idée !
Merci au Département des Alpes Maritimes qui m'ont fourni ces belles photos.
Avant de se quitter, un quizz pour élire le collège qui sait tout sur tous les livres. Les questions sont super pointues. Ils ont retenu des détails hallucinants, ils sont à fond, ils connaissent les romans mieux que leurs auteurs, ils défoncent les buzzers.
Chapeau les jeunes !
Et puis la journée est finie, le tourbillon s'évanouit, je me retrouve à l'aéroport, avec mon "trophée".
Je songe à me l'accrocher autour du cou, pour jouer à l'auteur célèbre.
Mais ça ferait peut-être un peu Saint Bernard... et finalement, ce qui importe, c'est la passion des élèves qui ont participé, le fait qu'ils aient lu, aimé, analysé nos livres.
Si ce prix me touche, c'est parce que Caballero représente les valeurs qui m'importent : l'amitié, l'entraide, la résilience, la lutte contre la cruauté infligée aux animaux.
Les élèves l'ont choisi, apprécié, se sont identifiés, c'est un message plein d'espoir pour l'avenir.
Un immense merci à ceux sans qui cette manifestation n'existerait pas, les bibliothécaires, professeurs, professeurs documentalistes, bénévoles, responsables culturels...
Et surtout, surtout à Delphine Stella, responsable de la section livre jeunesse de la médiathèque départementale des Alpes Maritimes, qui s'est donnée sans compter tout au long de l'année pour que cette journée finale soit une fête absolue pour les collégiens. Une ambiance de folie comme ça, je n'avais jamais vu.
BRAVO !
Et bravo aussi les jeunes, vous êtes extraordinaires. Je dirai comme Bernard Brochand, "Soyez fous !",
mais j'ajouterai, suivez l'exemple du héros de Caballero, Genaro :
SOYEZ VOUS !