mardi 8 août 2017

Un bel article dans les DNA, avec la star Fusayn !


Je voulais prouver à mon mari qu’il avait tort, que jamais des éditeurs ne publieraient mes histoires. Ils l’ont fait ». Lenia Major, pharmacienne à mi-temps à Roeschwoog est aussi auteure de littérature jeunesse. Elle habite à Soufflenheim. C’est en inventant des histoires pour ses enfants qu’elle a commencé à écrire des livres. Aujourd’hui, elle publie environ dix ouvrages par an destinés à des enfants de tous les âges et vend ses albums et romans à travers le monde.
Caballero, qui signifie chevalier en espagnol, est le titre de son dernier roman, paru aux éditions Samir et en poche en mai dernier aux éditions Michel Lafon.
Lenia Major y raconte l’histoire de Genaro, un adolescent un peu perdu qui a du mal à s’intégrer à l’école. Pour se faire accepter par ses camarades, il participe à une séance de « binge drinking » (biture express) et finit à l’hôpital ivre mort. Ses parents décident de l’envoyer passer des vacances en Espagne chez son cousin Péepito qui s’occupe de Galgos et de Podencos, des races de lévriers espagnols utilisés pour la chasse. Les chasseurs maltraitent ces chiens au nom de traditions ancestrales. Caballero est l’histoire de cet adolescent qui se transforme et prouve sa valeur en voulant aider et sauver ces chiens.

Purs divertissements

La maltraitance des lévriers en Espagne est une réalité. Certains chasseurs, du sud du pays notamment, estiment que plus un lévrier souffre lors de sa mort, meilleur sera le prochain lévrier. « Je voulais parler de cette problématique tout en intéressant les jeunes. Le thème est dur mais les personnages sont fondamentalement positifs. Ils sont l’incarnation de ces militants qui se battent pour sauver les lévriers espagnols », explique l’auteure.
Par son sujet et sa taille, ce roman de 500 pages s’adresse essentiellement aux adolescents de 14 à 18 ans. L’objectif de Lenia Major est de leur prouver qu’il n’y a pas que par l’école qu’ils peuvent prouver leur valeur : « En aidant les lévriers, Genaro s’aide lui-même et trouve une forme de reconnaissance qu’il cherchait. »
Caballero est un succès. Il a déjà obtenu deux prix, « Des mots et des merveilles » et le prix des lycéens de Cherbourg Octeville. Il a aussi été sélectionné pour le prix Paul Langevin dont le gagnant n’est pas encore connu.
Dans ses romans et albums, la Soufflenheimoise aime transmettre un message à ses lecteurs. Dans Tibo et le mage Dyslexis, elle aborde le thème de la dyslexie. C’est mon frère ! aborde celui des familles recomposées. « Je cherche à montrer que ce ne sont pas forcément les liens du sang qui comptent mais surtout ce que l’on fait ensemble dans une famille », précise-t-elle. D’autres de ces livres sont des purs divertissements comme L’île aux aventures illustré par Carine Hinder. Mieux que 10 fées fait aussi parti de ses best-sellers. Il est constamment réédité et est traduit dans plusieurs langues. Lenia Major décrit page par page les pouvoirs magiques de dix fées différentes. À la fin de l’album elle conclut que, mieux que dix fées, c’est une maman qui rassemble toutes ces qualités. Cet album est illustré par la dessinatrice Cathy Delanssay avec qui elle a réalisé d’autres albums comme À l’orée des fées.

Entre réel et imaginaire

Lenia Major, qui a un pied dans la science en tant que pharmacienne et un pied dans la littérature jeunesse en tant qu’auteure, a trouvé le juste équilibre : « Avec la littérature jeunesse, tout est possible. C’est une littérature de l’imaginaire qui est fondamentalement positive », explique-t-elle. Néanmoins, pas question de quitter son travail de pharmacienne : « Ça me permet de rester dans le monde réel. Je rencontre beaucoup d’artistes sur les salons qui ont un peu la tête dans les nuages », ajoute-t-elle. Son métier de pharmacienne est également source d’inspiration pour rédiger ses livres. Il y a quelques années, un homme est entré dans la pharmacie et lui a demandé du lait pour chevreuil. Il en avait recueilli un chez lui car il avait été abandonné par sa mère et l’a élevé jusqu’à l’âge adulte. Dans son roman première lecture Atchoum , Lenia Major raconte la même histoire mais avec des enfants dont l’un est allergique aux poils d’animaux.
À la rentrée, Lenia Major publiera trois albums et un roman. L’un raconte Les aventures d’un doudou à travers le monde. Dans L’heure des papapis , elle questionne l’expression « l’heure des mamans ». La photo de classe paraîtra en octobre. Son roman première lecture a pour titre Un boulot pour les animaux du zoo.


Merci beaucoup à Julie Munch pour ce long et bel article et les supers photos !

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