lundi 6 mai 2019

Un atelier d'écriture dans les Dernières Nouvelles d'Alsace


Du mois de mars à fin avril, j'ai animé un atelier d'écriture avec une super classe de 3ème PPRO du Lycée Stanislas de Wissembourg, en compagnie de la professeur de français Magali Boulesteix et de la professeur documentaliste Marie-Hélène Taillé.

C'est toujours un bonheur de rencontrer des profs impliqué(e)s, dynamiques, bienveillant(e)s, imaginatives dans leur manière de faire travailler les élèves.

L'article décrit bien l'ambiance à la fois studieuse et joyeuse de nos séances de 3 heures chaque mardi, coupées de pauses dégustation de gâteaux !

La nouvelle est écrite, il reste maintenant à l'illustrer et à la présenter aux autres élèves du lycée.
Ils peuvent être fiers les 3ème, ils ont bien bossé, laissé parler leur imagination et produit un chouette texte ! Je les ai vu progresser vitesse V dans leur capacité à construite un texte, utiliser le vocabulaire qu'ils connaissent mais n'utilisent pas spontanément, raisonner pour construire l'intrigue, rebondir sur les idées des autres, affiner leur style... et OSER S'EXPRIMER DEVANT LES COPAINS SANS AVOIR PEUR DE PARAÎTRE RIDICULE !
J'ai adoré ces séances, j'espère qu'eux aussi !

Je laisse la journaliste vous raconter....

Ateliers d'écriture Au lycée Stanislas de Wissembourg, les élèves prennent la plume

Depuis plusieurs mois, 24 élèves de 3e  prépa-professionnelle du lycée Stanislas de Wissembourg s’attellent à l’écriture d’une nouvelle, guidés par l’auteure de livres jeunesse Lenia Major.


Le travail, encadré par Lenia Major, a été collaboratif : chacun a pu apporter ses idées. PHOTO DNA - Guillemette JOLAIN

À l’étage du CDI du lycée Stanislas, l’ambiance était joyeuse mardi en fin de matinée : après de longues semaines de travail, les élèves de 3e  prépa-professionnelle viennent de mettre un point final à leur nouvelle. Un travail d’écriture de longue haleine pour lequel ils ont été guidés par l’auteure de littérature jeunesse Lenia Major.
Autour de l’écrivain, les idées fusent. Chaque élève apporte une idée sur le déroulement de l’histoire, propose une phrase ou un mot. L’écriture est collaborative et avance dans une atmosphère à la fois détendue et studieuse. Lenia Major demande des synonymes, cherche à ce que les élèves développent leur vocabulaire, prête attention à la cohérence, corrige une erreur de syntaxe ou d’orthographe, améliore la ponctuation. Le texte, écrit sur l’ordinateur, est projeté sur un grand écran pour que tout le monde puisse suivre.

Un projet interdisciplinaire

Après cinq séances de trois heures chacune débutées en mars, la nouvelle de science-fiction est achevée. Et au fil des semaines, tant Lenia Major que la professeure de français Magali Boulesteix ont vu les élèves évoluer. « Au début, ils manquaient de confiance en eux, ce n’était plus le cas en fin de parcours. C’est une classe peu habituée à la lecture, encore moins à l’écriture. Pour eux, les écrivains font partie du patrimoine. Voir Lenia en vrai, aussi dynamique et accessible, désacralise l’écriture », a commenté Magali Boulesteix.
Avant de prendre le stylo pour faire naître leur histoire, les élèves avaient planché, depuis janvier, sur différentes thématiques. Car le projet est interdisciplinaire. En amont du travail d’écriture, ils avaient commencé, en cours de français, par étudier le genre de la science-fiction — inscrit au programme —, avant d’écrire une ébauche d’un petit scénario, dont les idées ont finalement été fusionnées. Ils avaient également étudié le livre de l’auteure Les Cranards de Mars , dans lequel il est question de génétique, de robotique et, bien sûr, de la planète Mars. Des thèmes qui ont été travaillés en sciences avec Jacqueline Amann, en biologie avec Céline Lambin et en technologie avec Christophe Deneuchatel.
«C’est une classe peu habituée à la lecture, encore moins à l’écriture. Pour eux, les écrivains font partie du patrimoine. Voir Lenia en vrai, aussi dynamique et accessible, désacralise l’écriture. Les élèves ont pris confiance en eux. »
Magali Boulesteix, professeure de français
En arts plastiques, avec Sylviane Zint, ils ont abordé le thème du rétro-futurisme afin d’illustrer leur nouvelle et ils s’apprêtent à en imaginer et réaliser la couverture. Enfin, avec la professeure-documentaliste Marie-Hélène Taillé, ils ont mené un travail sur le roman et les ressources documentaires. Les élèves en ont profité pour répondre à un petit questionnaire sur leurs goûts en lecture, permettant ainsi à la documentaliste de commander des ouvrages qui les intéressent. « Ce travail les incite d’ailleurs à franchir plus fréquemment les portes du CDI », assure Magali Boulesteix, ravie de l’investissement des élèves. « Ils n’avaient pas l’impression de travailler alors qu’au fil de l’écriture de la nouvelle, ils ont par exemple revu la conjugaison, l’orthographe, ont travaillé la réflexion. » L’écriture de cette nouvelle est intégrée au « parcours artistique et culturel des cycles de 3e : les élèves pourront choisir de la présenter à l’oral, explique Magali Boulesteix. Ils devront alors expliquer et argumenter leur choix, et décrire leur investissement dans le projet. » Investissement qui a été sans faille, les jeunes ayant montré un réel enthousiasme (lire l’encadré) à travailler avec l’auteure.
Ce n’est d’ailleurs pas la première fois que Lenia Major intervient au lycée (*). «Elle était venue présenter son livre Caballero aux élèves de la 3e  prépa-professionnelle de l’an dernier. Et cela s’est tellement bien passé, les élèves avaient tellement bien accroché que nous avons souhaité mener un travail de plus grande envergure cette année », explique Magali Boulesteix, précisant que le projet avait pu voir le jour grâce à un soutien de l’Académie via le dispositif Gip-Acmisa qui vise notamment à favoriser l’accès égal à la culture et à encourager l’innovation pédagogique et artistique au sein des équipes éducatives.

Bientôt sur le site internet du lycée

Désormais à l’aise dans le travail collectif d’écriture, les élèves étaient fiers à la fin de la séance de mardi. D’autant que leur nouvelle, pour laquelle il restera encore à trouver le titre, devrait être diffusée au-delà de leur classe : elle devrait être étudiée par d’autres élèves, notamment dans la classe d’Isabelle Wilhelm, et sera disponible, en format numérique sur le site internet du lycée — les écrivains en herbe auront droit quant à eux à une version papier, remise lors d’une cérémonie organisée en présence de leurs parents.
(*) Lenia major a profité de son passage au lycée Stanislas pour intervenir dans une classe de 1res  et de CAP vente pour y présenter son livre.
Verbatim des élèves
Andréa: «C’était bien comme projet car on a pu inventer, faire nous-mêmes, créer une histoire. » 
Charline: « C’était cool de partager nos idées. On est parti de quelques phrases, de quelques idées et on est arrivé à écrire autant de choses. C’est incroyable."
 Kevin: « On a appris que l’on pouvait faire quelque chose.»
Laurine: « Je ne pensais pas qu’on serait capable de faire ça. »
Agathe : « Je ne me pensais pas capable d’écrire, d’avoir autant d’idées et d’imagination. »
Elsa: « On a tous pu dire nos idées et on a appris à mettre de côté notre timidité. »
Ryan: « On a appris à s’exprimer devant les autres.»


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